De Glasgow à Sidney, en passant par Londres, Mexico ou encore Nairobi, alors que la COP26 achève sa première semaine de travaux, des dizaines de milliers de personnes sont attendues dans la rue un peu partout dans le monde ce 6 novembre pour exiger que les dirigeants de la planète en fassent plus dans la lutte contre le réchauffement climatique. plus de 200 événements sont prévus, selon la coalition d'organisations à l'origine de la mobilisation.
À Londres, le cortège s’est élancé en début d’après-midi, rapporte notre correspondante, Claire Digiacomi. Les manifestants se sont donné rendez-vous au cœur de la City, devant la Banque d’Angleterre, un symbole, bien sûr, une manière de dire que la lutte contre le changement climatique passe avant tout par la finance, celle des énergies fossiles, qui contribuent au réchauffement climatique.
Les manifestants vont marcher environ trois kilomètres pour rejoindre Trafalgar Square, dans le centre de Londres. Les gens continuent d’affluer, beaucoup de jeunes mais pas qu’eux, il y a aussi des parents, des grands-parents. Janet, 52 ans, disait que quand elle avait 20 ans on parlait déjà du climat, mais que le sujet n’était pas pris au sérieux comme aujourd’hui, et elle regrette de ne pas s’être mobilisée à ce moment-là. C’est pour cela qu’elle est là aujourd’hui.
Pour elle, la COP26 à Glasgow c’est jusqu’ici du « greenwashing » -ce qu’elle a inscrit sur sa pancarte. C’est-à-dire qu’elle estime que les dirigeants du monde entier se donnent bonne conscience en se parant de vert mais que tout cela n’est que fatal.
La COP26 est porteuse d’espoir, mais certains manifestants jugent aussi que cette première semaine a été très timide, trop timide. Ce qu’ils veulent voir dans les prochains jours ce sont de vrais engagements pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré au-dessus du niveau préindustriel, inscrit dans l’accord de Paris en 2015.
Peu de monde en début de rassemblement à Paris
Dans la capitale française, le rassemblement a commencé à 12h, heure de Paris, devant l’Hôtel de ville. Peu de monde au début du rassemblement et un peu de déception du côté des organisateurs comme Attac, Alternatiba, Extinction Rebellion ou encore Oxfam, relate notre envoyé spécial, Pierre Olivier.
Pour autant, les personnes réunies sont très déterminées. Il s’agit d’ailleurs majoritairement de jeunes entre 25 et 40 ans et beaucoup sont venus avec leurs enfants avec un message clair : « On ne veut pas que les futures générations nous accusent de n’avoir rien fait, de ne pas avoir bougé le petit doigt pour sauver notre planète ».
Parmi les messages que souhaitent faire passer les personnes réunies, il y a aussi l’inaction des dirigeants. Et d’ailleurs, de grands portraits des leaders mondiaux, peints sur de grandes toiles sont étalés sur le parvis, avec ce sous-titre : « Inactifs à la COP26, mourants en 2050 ».
Mais malgré l’urgence qui semble émaner de ce message, les badauds qui se promènent et les touristes semblent regarder ce rassemblement avec un certain amusement, en tout cas ne se joignent pas aux festivités, préférant continuer leur promenade. « C’est triste », confiait l’un des participants qui pour autant ne semblait pas résigné, et même encore plus motivé pour continuer ce genre d’action.
À Glasgow, en Écosse, la police a dit attendre jusqu'à 50 000 personnes qui défileront non loin du centre de congrès, placé sous haute sécurité, où se tient la COP26 de l'ONU, considérée comme capitale pour l'avenir de l'humanité. Les négociations de la COP26, prévue pour durer jusqu'au 12 novembre, se poursuivent ce samedi avant un jour de relâche dimanche.
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