Les talibans ont proposé un cessez-le-feu de trois mois en échange de la libération de 7 000 de leurs prisonniers par les autorités afghanes, a indiqué jeudi 15 juillet un membre de l'équipe gouvernementale de négociations avec les rebelles.
Un cessez-le-feu de trois mois contre 7 000 prisonniers issus de leurs rangs. « C'est une exigence considérable », a déclaré à la presse Nader Nadery, un négociateur de l'équipe gouvernementale. Il a ajouté qu'ils demandaient également que les noms des dirigeants du mouvement soient retirés d'une « liste noire » de l'ONU.
Sans se prononcer sur la suite donnée à cette offre des talibans, il a souligné que la précédente libération de 5 000 d'entre eux l'an dernier, qui était la condition posée à l'ouverture des pourparlers interafghans, avait déjà été « une exigence difficile » à remplir et qu'ensuite « la violence n'avait pas cessé et s'était au contraire accrue ».
Offensive talibane
Interrogés par l'AFP au sujet de cette offre, les talibans n'ont pas répondu dans l'immédiat. Les talibans se sont emparés ces deux derniers mois d'importantes portions rurales du territoire afghan, à la faveur d'une offensive lancée parallèlement au retrait définitif des troupes étrangères d'Afghanistan, entamé début mai et prévu pour s'achever d'ici fin août.
Ils se sont notamment rendus maîtres de postes-frontières clés avec l'Iran, le Turkménistan, le Tadjikistan et, depuis mercredi, le Pakistan, voie d'accès à l'océan pour l'Afghanistan, pays enclavé. Privées du crucial soutien américain, les forces afghanes n'ont offert qu'une faible résistance et ne contrôlent plus essentiellement que les capitales provinciales et les principaux axes routiers.
Des centaines de personnes dispersées à la frontière pakistanaise
Par exemple, les gardes-frontières pakistanais ont recouru jeudi 15 juillet au gaz lacrymogène pour disperser des centaines de personnes qui tentaient de forcer le passage au poste-frontière au poste-frontière de Chaman, à la frontière Afghanistan-Pakistan. Ce poste était contrôlé depuis la veille du côté afghan par les talibans, ont annoncé des responsables locaux.
Les pourparlers entre le gouvernement afghan et les rebelles sont au point mort depuis qu'ils ont commencé en septembre à Doha, la capitale du Qatar.

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