mercredi 5 mai 2021

Jérusalem, le droit international comme source de solution

 Peu de villes sont aussi emblématiques et convoitées que Jérusalem. Pour les Juifs en diaspora à travers les siècles, cette ville a représenté le lieu mythique de monuments liés à leur religion et à leur histoire très ancienne. 

 Elle est devenue beaucoup plus récemment l’objectif ultime de tout projet sioniste. Les chrétiens ont écrit l’une des pages les plus sanglantes de leur histoire à travers les Croisades dont l’objectif était la garde du Tombeau du Christ, donc de Jérusalem. Le monde musulman, bien au-delà des Palestiniens pratiquant l’Islam, a lui aussi des raisons religieuses d’attachement à cette ville. Aussi lorsque le Mandat britannique prit fin, les Nations unies, confrontées à la situation explosive créée par l’immigration juive sur une terre arabe, proposèrent avec le plan de partage un projet mettant Jérusalem sous un statut spécial, le corpus separatum. L’ensemble de ce plan fut explicitement rejeté par les pays arabes et les Palestiniens et implicitement par Israël qui a montré largement en un demi-siècle son refus des limites territoriales qui lui étaient assignées par ce plan. Le statut spécial ne connut aucun début de réalisation. La guerre de 1948-49, puis celle de 1967, furent l’occasion pour Israël d’extensions territoriales successives et notamment de sa mainmise sur Jérusalem.

Les conquêtes territoriales d’Israël, pas plus que sa politique d’extension spatiale par une colonisation accélérée, n’ont jamais été reconnues comme valides par la communauté internationale. Il est important de ne pas interpréter de manière erronée les Accords de Rhodes qui concrétisèrent l’armistice entre Israël et la Jordanie après la guerre de 1948-49. La ligne verte qui partage alors la ville et qui découle de l’armistice du 3 avril 1949 est une ligne provisoire fixée dans un accord militaire sans portée politique ou juridique. Le texte dispose en effet : « aucune des clauses de la présente Convention ne préjugera en aucune manière les droits, revendications et positions de l’une et l’autre des Parties à la dite Convention lors du règlement pacifique définitif de la question palestinienne, les clauses de la présente Convention étant exclusivement dictées par des considérations d’ordre militaire » (Article II, 2). Cet accord ne saurait donc être considéré comme la reconnaissance de l’emprise d’Israël sur la partie Ouest de la ville. Notons ici que, dans le même accord, les Parties s’engagent : « à ce qu’aucun élément des forces militaires ou paramilitaires terrestres, aériennes ou navales de l’une ou l’autre partie… ne franchira, pour quelque motif que ce soit, la ligne de démarcation de l’armistice. »


Pièce n° 60 : Israël et Jordanie. Convention d’armistice…. Reniant son engagement, Israël n’a cessé de déborder de cette ligne par une extension continue de la colonisation effectuée sous contrôle militaire et les Israéliens ont été sourds à toutes les résolutions des Nations Unies condamnant leur attitude, alors même que c’est des Nations Unies qu’Israël tire son existence.

Jérusalem, le droit international comme source de solution




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