La boxe, un sport pour décompresser et se sentir bien
Grâce aux héros des JO de 2016, la boxe est redevenue tendance. À Paris, d’anciens champions et entraîneurs de l’équipe de France olympique de boxe ont ouvert une salle où tout le monde est invité à apprendre et à pratiquer.
Un grand miroir, des anneaux olympiques, et des pratiquants tout dégoulinants qui se défoulent avec plaisir. Bienvenue au 130 avenue de Versailles, au France Boxing Club, dans le 16e arrondissement de Paris, quartier huppé de la capitale où la boxe n’est pas forcément le sport le plus en vue, à deux pas du Parc des Princes et de Roland-Garros.
Depuis le trottoir, les passants assistent à cette gymnastique du corps à travers les baies vitrées. Et on n'hésite plus à ouvrir la porte : la boxe est devenue un sport à la mode, n’en déplaise aux grincheux, de plus en plus rares, qui trouvent cette discipline violente et bonne uniquement à occuper les jeunes des quartiers populaires de la banlieue parisienne. Depuis la razzia de médailles aux Jeux de Rio en 2016, le « Noble Art » a changé d’image.
« J’aime l’idée de me confronter au grand public »
Pour la première fois en France, d’anciens champions et entraîneurs de l’équipe de France olympique de boxe se mettent au service de monsieur et madame tout le monde, pour enseigner une passion qui leur colle à la peau, comme une vignette sur un pare-brise. « Ce n’était pas mon objectif d’ouvrir une salle de boxe. J’ai finalement été convaincu par ce projet un peu fou de Samir Machrouh (multiple champion de France et membre de l’équipe de France olympique, ndlr). Ici, j’entraîne des gens qui sont très loin du haut niveau et c’est un vrai grand écart. Mais j’aime l’idée de me confronter au grand public pour faire passer les valeurs de la boxe. J’aime transmettre, peu importe le niveau. Faire connaître mon sport, il n’y a pas plus important aujourd’hui », s’enthousiasme John Dovi, quart de finaliste aux JO de Sydney, médaillé d’argent aux Championnat du monde de Houston, médaillé d’argent aux championnats d’Europe à Perm et coach de la « Team solide » emmené par Tony Yoka, Estelle Mossely, Souleymane Cissokho, ou encore Sarah Ourahmoune au Brésil en 2016. Depuis, la boxe est redevenue tendance et le nombre de licenciés a augmenté fortement.
Longtemps mis de côté et peu médiatisée en France, notamment en raison de l’absence de résultats aux Jeux olympiques de Pékin en 2008 (aucune médaille), la pratique de la boxe était en berne. Pourtant, un garçon comme Brahim Asloum avait redonné ses lettres de noblesse à la discipline après son titre olympique en 2000 à Sydney, signant la première médaille d'or française en boxe anglaise depuis les JO de Berlin en 1936. Enfant, Samir Machrouh avait rêvé devant les images de Brahim Asloum qui hurlait de plaisir après son titre avec ses cheveux peroxydés et le drapeau tricolore teint au niveau de la nuque.
que ce soit bien fait, avec un état d’esprit et un bon discours. Je veux faire comprendre que c’est le meilleur sport du monde. On dit souvent que la boxe, c’est l’école de la vie ».
La nuit est tombée et le dernier cours de la journée démarre. Un grand gaillard en débardeur blanc à l’air de s’épanouir à l’écoute des conseils du coach pour travailler les pas de côté.
« Je me rends compte du bienfait de la boxe sur la vie des gens. Ils prennent confiance, ils se dépassent. Souvent les gens me disent : "quand je boxe, je ne pense à plus rien d’autre". En quelques mois, les gens progressent et le plaisir arrive vite. Il faut que la boxe prenne une autre place dans la société », espère Samir Machrouh. Avenue de Versailles, le message semble être bi
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