La mairie de Jérusalem a ordonné le renforcement des mesures de sécurité autour du quartier de Sheikh Jarrah, dans la partie orientale de la ville. Le Premier ministre israélien s'en prend au député d'extrême droite Itamar Ben Gvir qui a installé son bureau dans le quartier et qu'il qualifie de provocateur.
Échanges d’invectives. C’est monnaie courante dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. Plusieurs maisons sont occupées par des colons. La mairie veut évacuer plusieurs immeubles. Dans le passé, ils appartenaient à des juifs, affirme-t-elle. En mai dernier, la tension dans le quartier avait provoqué un véritable soulèvement. Et l’opération « Gardien des murs ».
Mahmoud Sau habite le quartier depuis toujours. « Je suis né ici, dans cette maison, témoigne-t-il. Ils veulent la prendre aussi. Ils m’ont dit : "Partez, vous avez 40 jours." Depuis on est allé plusieurs fois au tribunal. Et j’ai gagné le procès. »
Provocation
Vendredi dernier, une maison de colons dans le quartier a été incendiée. Dimanche, le député israélien d’extrême droite Itamar Ben Gvir a installé son bureau en plein air sur place pour protester, entraînant un regain de violence. Dans la foulée, de violents heurts y ont opposé des Palestiniens à des colons israéliens, puis à la police israélienne faisant une trentaine de blessés. Karim regrette cette situation. « C’est plus grand que moi et que les habitants du quartier. C’est de la politique, se désole-t-il. C’est Ben Gvir et les colons. Sur le dos des deux peuples, les Palestiniens et aussi les Israéliens. »
Plus de 300 000 Palestiniens et 210 000 colons israéliens vivent aujourd'hui à Jérusalem-Est, partie palestinienne occupée par Israël depuis 1967 puis annexée. Les Palestiniens ambitionnent de faire de Jérusalem-Est la capitale d'un futur État, alors qu'Israël considère toute la ville de Jérusalem comme sa capitale.
L'Autorité palestinienne a condamné la visite de Ben Gvir, la qualifiant de « provocation menaçant d'embraser la situation qui pourra devenir difficile à contrôler ». Même réaction du côté du Premier ministre israélien Naftali Bennett : Ben Gvir est un provocateur qui risque d'embraser la région toute entière.
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