Il s’appelait Omar Asad, il avait 78 ans. Il y a trois semaines, alors qu’il rentrait chez lui après une soirée chez des amis à Jiljilya à en Cisjordanie occupée, il a été arrêté, menotté, placé dans la cour d’un bâtiment abandonné, s’est fait bander les yeux, bâillonner, puis frapper par des soldats israéliens.
L'histoire d'Omar Asad a choqué les habitants des Territoires Palestiniens, mais aussi aux États-Unis. Omar Asad était un citoyen palestino-américain. Son cas a donc reçu plus d’attention internationale et deux membres du Congrès américain ont demandé à Anthony Blinken, chef de la diplomatie américaine, d’intervenir.
Lorsque des soldats israéliens tuent un Palestinien, la réponse est généralement un haussement d’épaules. Après la mort d’Omar Asad, 78 ans, l’enquête interne a été rapide. Et pour une fois, l’armée israélienne a réagi immédiatement, suspendant deux officiers et réprimandant un commandant et s’est excusée : « Nous regrettons ce grave incident et la mort de Monsieur Asad. Nous le voyons à la fois comme un échec moral et une mauvaise prise de décision de la part des soldats impliqués. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour être sûr que cela n’arrive plus ».
L’armée ajoute toutefois que les soldats n’ont, « pas vu de signe de détresse », et quand ils ont vu le corps de cet homme de presque 80 ans sur le sol, « ils ont cru qu’il dormait, n’ont pas voulu le réveiller et sont partis ».
Une explication peu plausible pour l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme, B'Tselem, qui, dans un communiqué, estime que « l’échec moral de l’armée est celui des échelons supérieurs » et parle « d’un régime de suprématie juive dans lequel la vie humaine des Palestiniens n'a aucune valeur ».
Et même si deux officiers sont suspendus, la famille d’Omar Asad trouve les excuses de l’armée « trop faciles », et croit peu à leur version. « Omar était vieux, avait beaucoup de mal à se déplacer, marchait avec une canne, très lentement ». Impensable, selon eux, que les soldats soient partis pensant qu’il allait bien…»
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