Deux ministres de premier plan démissionnent au Koweït, une nouvelle illustration des remous politiques dans cette monarchie du Golfe à la vie parlementaire beaucoup plus agitée que chez ses voisins.
Les ministres koweïtiens de la Défense, cheikh Hamad Jaber al-Ali al-Sabah, et de l'Intérieur, cheikh Ahmed Mansour al-Ahmed al-Sabah, ont présenté leur démission cette semaine. Ces démissions ont été acceptées ce jeudi 17 février par l'émir de cette riche monarchie pétrolière de la péninsule arabique, cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah.
Les deux ex-ministres sont des membres de la famille régnante au Koweït, celle des al-Sabah. Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Nasser al-Mohammed al-Sabah, prend le portefeuille de la Défense par intérim et le ministre du Pétrole, Mohammed al-Fares, celui de l'Intérieur.
« Nous avons travaillé avec sérieux, mais dans cette atmosphère, impossible de faire avancer des réformes », expliquent en substance les deux ministres démissionnaires dans un communiqué commun. En cause : les séances agitées du Parlement koweïtien où les députés n'hésitent pas à critiquer ouvertement les ministres, y compris lorsqu'ils appartiennent à la dynastie au pouvoir.
Une opposition en force au Parlement
En 2020, l'opposition a obtenu près de la moitié des 50 sièges au Parlement et depuis, le pays en est à son quatrième gouvernement. Confronté à des difficultés économiques liées aux fluctuations des prix du pétrole et aux conséquences du Covid-19, le Koweït peine à mener des réformes en raison de ces tensions permanentes entre l'exécutif et le Parlement.
Le Koweït reste une monarchie dans laquelle la plupart des leviers du pouvoir sont aux mains de l'émir et de sa famille. Mais sa vie politique agitée en fait une exception parmi les pays du Conseil de Coopération du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Qatar, Koweït, Bahreïn, Oman).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire