Parmi les victimes du piratage : des membres de la Cour royale hachémite, du Comité olympique jordanien, des activistes et hommes politiques ou encore Hanan El-Atr, ou encore la compagne du journaliste défunt Jamal Khashoggi.
Les deux logiciels utilisés peuvent s’infiltrer dans les téléphones, récupérer les données, accéder aux photos, aux messages, et même enregistrer les conversations. Des caractéristiques proches du programme Pegasus, appartenant au groupe israélien NSO.
Le 17 janvier déjà, une enquête menée par le groupe de défense des droits de l'homme Front Line Defenders (FLD) et le groupe à but non lucratif de défense des droits numériques Access Now révélait que l’activiste jordanienne Hala Ahed avait été infectée par le logiciel Pegasus. Son nom se retrouve à nouveau parmi les listes des victimes infectées.
La deuxième entreprise israélienne soupçonnée s’appelle QuaDream. Plus petite que Pegasus, elle développe également des outils de piratage des téléphones destinés à des clients gouvernementaux. Toutefois, l’enquête ne détermine pas si cet espionnage est le fait d’acteurs locaux ou internationaux. Les soupçons pèsent sur l’État hébreu, dont la police a avoué la semaine dernière avoir traqué via le logiciel Pegasus des dizaines de personnalités israéliennes, dont des proches de l’ancien Premier ministre, Benyamin Netanyahu.
Les autorités jordaniennes n’ont pas encore donné de position officielle par rapport à ces révélations, mais plusieurs activistes et groupes de défense des droits de l’homme jordanien ont annoncé porter cette affaire en justice. Le directeur du Centre de défense de la liberté des journalistes, Nidal Mansour, a appelé le gouvernement jordanien à « ouvrir une enquête ».
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