mardi 22 février 2022

Crise en Ukraine: qu'attendre d'un éventuel sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine?

 Les élections de mi-mandat, qui se tiendront au mois de novembre et permettront aux Américains de voter pour conserver ou renouveler les 435 élus de la Chambre des représentants et un tiers de ses 100 sénateurs, sont en effet un test -et potentiel tremplin- majeur pour l’ancien président.


D’autant plus que tout n’est pas rose chez les démocrates: Biden s’embourbe notamment dans les sondages malgré plusieurs avancées et indicateurs économiques au vert, et son parti s’inquiète donc de perdre ses faibles majorités aux chambres basse et haute du Congrès lors du vote de novembre. Et de voir alors Biden paralysé pour le reste de son mandat... et perdre la présidentielle de 2024.

Si, jusqu’à récemment, les républicains restaient unis derrière Donald Trump et offraient donc de belles perspectives pour les élections à venir, ce bloc conservateur commence cependant à se fissurer. Et l’ex-star de la téléréalité accumule en plus de cela les revers personnels. De quoi faire dérailler sa rampe de possible lancement dans l’espoir de reposer ses cartons dans le Bureau ovale?

L’assaut du Capitole

Dossier qui le suit depuis avant même son départ de la Maison Blanche, et qui lui a valu un deuxième procès en destitution pour “incitation à l’insurrection”, l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021 semble un peu plus enfoncer Trump au fur et à mesure que le temps passe.

L’enquête parlementaire sur le sujet dévoile de jour en jour des éléments accablants et dessine doucement, mais sûrement, le tableau d’un président prêt à tout pour s’accrocher au pouvoir: projet de décret qui ordonnait aux militaires de saisir des machines électorales, documents délibérément déchirés...

En meeting au Texas fin janvier, le deuxième en 15 jours, Trump n’a pas aidé son cas en provoquant un malaise jusque dans son parti. “Si je me présente (en 2024, NDLR), et gagne, nous traiterons équitablement ceux du 6 janvier”, a-t-il lancé au sujet de ses partisans qui ont envahi le siège du Congrès américain. Allant même jusqu’à assurer qu’il réfléchirait à leur attribuer des grâces présidentielles pour leur éviter la prison ou des condamnations.

De quoi froisser même ses plus proches alliés, comme l’ultra-conservateur Lindsey Graham. Le sénateur s’est en effet empressé de qualifier d’“inappropriées” ces promesses de supposées grâces. Mitch McConnell, le chef des républicains au Sénat, s’y est aussi opposé rapidement. “C’était une violente insurrection dont le but était d’empêcher le transfert du pouvoir entre une administration et une autre après une élection légitime”, a-t-il déclaré (vidéo ci-dessous).

‘It was a violent insurrection with the purpose of trying to prevent the peaceful transfer of power after a legitimately certified election’ — Sen. Mitch McConnell pushed back on the RNC’s comments over January 6 pic.twitter.com/HJQ374Z1Z9

— NowThis (@nowthisnews) February 8, 2022

“Mitch McConnell ne parle pas au nom du parti et ne représente pas les opinions de la majorité de ses électeurs. Il n’a rien fait pour se battre pour ses électeurs et empêcher la plus grande fraude électorale de l’histoire américaine”, a répondu sur-le-champ Trump. Un échange entre un ancien président et chef de parti au Sénat dont la virulence n’a jamais été vue auparavant, note notamment la radio publique NPR.

Division chez les républicains

D’autres déclarations continuent par ailleurs de révéler au grand jour les tensions chez les conservateurs. Quelques jours après ce meeting, le tour est notamment venu pour l’ancien vice-président américain de se rebiffer contre Trump. Lors d’un discours en Floride, Mike Pence a rejeté les allégations de l’ancien président républicain, qui soutenait qu’en tant que vice-président il aurait pu empêcher la certification de la victoire de Joe Biden par les élus le 6 janvier 2021.

“Le président Trump a dit que j’avais le droit d’inverser l’élection, mais le président Trump a tort”, a-t-il dit, dans des propos d’une rare fermeté. “Et, honnêtement, il n’y a pas d’idée moins américaine que la notion qu’une seule personne puisse choisir le président”, a-t-il accusé.

On ne peut plus fidèle à Donald Trump quand il était au pouvoir, Mike Pence avait déjà contredit son président, mais jamais de façon aussi directe. Et le fait qu’il n’a pas écarté de se lancer lui-même dans la course à la Maison Blanche, même face à son ancien patron, en dit long.

Plusieurs élus républicains se rangent d’ailleurs ces mêmes critiques et travaillant depuis des semaines main dans la main avec les démocrates sur un projet de loi pour éviter que toute élection ne puisse être inversée ou qu’un tel bazar électoral ne se reproduise.

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