L'ancien Premier ministre pourrait éviter la prison ferme, mais renoncerait à poursuivre sa carrière politique.
« Un super deal pour Bibi », titre un quotidien israélien. Les avocats de Benyamin Netanyahu, accusé de corruption, fraude et abus de confiance, négocient un accord qui permettrait de mettre un terme à son procès prévu pour durer des années. L'ancien chef du gouvernement plaiderait coupable sur deux chefs d'accusation de moindre gravité. L'inculpation pour corruption serait effacée. Netanyahu éviterait ainsi la prison ferme, mais renoncerait à la poursuite de sa carrière politique.
La classe politique est en pleine ébullition et les commentateurs analysent tous les scénarios possibles. Au Likoud, le parti de l'ex-Premier ministre, plusieurs candidats préparent son éventuelle succession en cas de retrait de la vie politique, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul. Des ministres et des députés de l’actuelle coalition envisagent un retour au sein du parti conservateur. Certains évoquent déjà de nouvelles élections.
Vers une nouvelle coalition ?
Pour le politologue Denis Charbit, de l’Université ouverte d’Israël, un tel accord sonnerait en tout cas le glas de l’actuel gouvernement. « Comme on a toujours présenté le refus de siéger dans un gouvernement avec la droite et avec les partis religieux parce que Netanyahu était à la tête, une fois qu’il n’est plus à la tête, en théorie on peut refaire les calculs, analyse-t-il. Et l’addition des suffrages de droite permettrait sans aucune difficulté de refaire une coalition. ».
« Calmez-vous », lance l'actuel chef du gouvernement Naftali Bennett ce dimanche matin lors du Conseil des ministres hebdomadaire aux journalistes. « Nous continuons à travailler », ajoute-t-il. Pour l’ancien Premier ministre israélien Ehud Barak, si cet accord était finalement signé, ce serait une honte pour les générations à venir.
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