Le militant Ramy Shaath a été libéré samedi après deux ans et demi dans une prison égyptienne et d'autres figures de la contestation ont pu retrouver la liberté ces dernières semaines, dans un pays régulièrement critiqué pour sa répression de toute forme de contestation.
Les militants égyptiens Ramy Kamel, Ramy Shaath, Sanaa Seif et Patrick Zaki sont sortis de prison ces dernières semaines, de même que Ola al-Qardaoui, la fille du célèbre prédicateur des Frères musulmans.
Pour Hasni Abidi, spécialiste de la région, le président al-Sissi veut montrer qu'il entend les demandes de ses alliés occidentaux. « Il est sous une pression internationale très importante depuis l'arrivée de Joe Biden, rappelle-t-il. Il faut rappeler qu'environ 10% de l'aide américaine très conséquente est interrompue et coupée. Et plusieurs responsables américains ont émis des critiques concernant la situation des droits de l'homme en Égypte. Pas des critiques déguisées, mais des critiques publiques. »
Des dizaines de milliers de prisonniers politiques
Mais pour Alain Gresh, fondateur du site internet Orient XXI, ces gestes ne doivent pas masquer la réalité de la répression en Égypte. « Il faut bien voir que c'est une goutte d'eau dans les dizaines de milliers de prisonniers politiques qu'il y a en Égypte, qui vivent dans conditions épouvantables, qui ont été condamnés par un système judiciaire qui est totalement aux ordres, qui des fois n'ont même pas été condamnés et qui sont en prison », souligne-t-il.
Figure de la révolution égyptienne de 2011, Alaa Abel Fattah a été condamné le mois dernier à cinq ans de prison par un tribunal d'exception pour « diffusion de fausses nouvelles ».
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