Alors que les attaques des rebelles Houthis s'intensifient, Riyad se trouve dans une "situation urgente" car elle manque de missiles pour son système de défense aérienne, rapporte le journal Financial Times.
"C'est une situation urgente", a déclaré le responsable américain, ajoutant que Washington soutenait les initiatives visant à s'approvisionner en missiles dans les pays du Golfe alors que les rebelles houthis du Yémen intensifient leurs attaques transfrontalières contre le royaume.
«Il y a d'autres endroits dans le Golfe où ils peuvent les obtenir, et nous essayons de travailler là-dessus. C'est peut-être l'alternative la plus rapide [aux ventes d'armes américaines] », a déclaré le responsable.
Deux personnes informées des pourparlers entre l'Arabie saoudite et ses voisins ont confirmé à FT que Riyad avait fait de telles demandes.
« Il y a une pénurie d'intercepteurs. L'Arabie saoudite a demandé des prêts à ses amis, mais il n'y en a pas beaucoup », a déclaré l'une des personnes à la publication.
Une deuxième personne a déclaré à FT que le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman avait fait allusion à la question lors d'un sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad en décembre et que le royaume avait ensuite contacté directement les nations de la région.
On ne sait pas encore si les voisins de l'Arabie saoudite ont été en mesure de lui fournir des munitions, selon le rapport.
Un troisième responsable américain a déclaré que les rebelles Houthis, qui sont alignés sur l'Iran et contrôlent le nord du Yémen, ont intensifié leurs assauts contre le royaume l'année dernière, lançant 375 attaques transfrontalières contre l'Arabie saoudite, dont beaucoup visaient les infrastructures pétrolières, les aéroports et villes.
"Répondre à ces attaques en utilisant ce type d'intercepteurs signifie qu'ils vont avoir un taux de combustion plus rapide qu'ils ne l'avaient prévu auparavant", a déclaré le responsable à FT.
"C'est quelque chose que nous devons gérer et la réponse à cela n'est pas seulement plus d'intercepteurs, mais la réponse à cela est finalement une solution diplomatique à la crise au Yémen."
Liens américano-saoudiens
La situation représente le dernier test pour les relations américano-saoudiennes, que l'administration du président Joe Biden a cherché à remodeler à la lumière du meurtre en octobre 2018 du journaliste dissident saoudien Jamal Khashoggi par des agents saoudiens à Istanbul.
En février de l'année dernière, Biden a déclaré qu'il mettrait fin au soutien américain aux "opérations offensives" de l'Arabie saoudite au Yémen, y compris aux "ventes d'armes pertinentes".
Mais plusieurs mois plus tard, son administration a approuvé une vente de 650 millions de dollars de missiles air-air au royaume.
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