Selon le quotidien israélien Calcalist, ce logiciel espion du groupe israélien NSO a été utilisé par la police israélienne en dehors de tout cadre légal, et afin d’espionner des citoyens israéliens.
Suspect de meurtre ou simple organisateur de manifestation, pas de différence : la police israélienne est accusée d’avoir espionné des citoyens israéliens sans distinction, révèle le quotidien Calcalist.
Le recours au logiciel espion Pegasus n’est pas interdit en Israël, mais il est encadré par la loi. Il faut en principe un mandat et la supervision d’un juge pour y avoir recours. La police israélienne aurait donc pris des libertés en s’affranchissant des protocoles légaux, afin d’espionner, par exemple, des opposants politiques de l’ancien Premier ministre Benyamin Netanyahu, selon le quotidien.
La police réfute ces accusations
La police israélienne nie en bloc ces révélations et affirme agir dans le respect de la législation de l’État hébreu. Jusque-là, les téléphones de plusieurs militants des droits de l’homme palestiniens avaient été infectés par le logiciel espion, mais aucune preuve n’avait été apportée quant à son utilisation contre des citoyens israéliens.
Selon Calcalist, la police israélienne a eu massivement recours à Pegasus après la nomination à sa tête, fin de 2015, d’un ancien haut responsable du Shin Beth, le renseignement intérieur israélien.
Depuis l’année dernière, Pegasus est au cœur d’un scandale mondial d’espionnage. Vendu à certains pays, dont le Maroc, le logiciel espion aurait servi à voler des données sur les téléphones de journalistes, de militants ou encore de responsables politiques. Parmi lesquels figure le président français Emmanuel Macron.
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