Zemmour a été jugé par contumace pour avoir publiquement qualifié les migrants mineurs non accompagnés de « voleurs », « meurtriers » et « violeurs ».
Le candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle française Eric Zemmour a été condamné lundi à une amende de 10 000 euros par un tribunal correctionnel pour incitation à la haine suite à des propos qu'il a tenus lors d'une interview télévisée sur les mineurs non accompagnés.
Zammour a été jugé par contumace pour avoir publiquement qualifié les migrants mineurs non accompagnés de "voleurs", "meurtriers" et "violeurs". De son côté, Zemmour a critiqué cette condamnation, la jugeant "idéologique et stupide" et s'est engagé à faire appel des propos de son avocat Olivier Bardot.
"D'abord parce que nous avons gagné en appel la plupart du temps", a déclaré Pardo, ensuite parce que le tribunal correctionnel de Paris "a faussé l'accusation" en jugeant les propos de Zemmour "portant préjudice aux immigrés" alors qu'il ciblait les immigrés mineurs non accompagnés.
Zammour, 63 ans, a fait l'objet de 15 poursuites judiciaires au cours des 10 dernières années pour ses déclarations controversées sur des accusations d'insulte raciale, d'incitation à la haine ou de crimes contre l'humanité. Il a été libéré à plusieurs reprises et condamné à deux reprises pour incitation à la haine.
Il était jugé cette fois pour des déclarations qu'il avait faites le 29 septembre 2020 lors d'un débat dans l'émission "Face à l'info" de CNews après l'attentat contre l'ancien siège du journal satirique Charlie Hebdo. "Ils n'ont pas de travail ici, et il a souligné à propos de ces mineurs immigrés que ce sont des voleurs, des assassins et des violeurs, c'est tout ce qu'ils sont et qu'ils doivent être expulsés et même pas venir" en France.
Un représentant du parquet a déclaré lors de l'audience de novembre qu'il s'agissait de "déclarations injurieuses et hideuses" témoignant d'un "rejet violent" et d'une "haine" des immigrés qui franchissaient les "limites de la liberté d'expression".
Pardo a plaidé l'accusation de racisme contre son client, affirmant "qu'il n'y a pas un iota de racisme chez Zemmour" qui ne dit que "la vérité" parfois "de manière crue dans ses propres mots", évoquant une "position politique".
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