jeudi 2 décembre 2021

Du point de vue des droits de l'homme l'insécurité en Arabie saoudite

Le 15 mai 2018, plusieurs activistes féministes saoudiennes étaient arrêtées pour atteinte aux intérêts nationaux 



L'activiste saoudien #Zeinab_Mohammad_Al Hashemi a disparu dans les prisons saoudiennes. Lui et sa femme étaient revenus pour assister aux funérailles de son père après un voyage hors d'Arabie saoudite lorsqu'il a été arrêté. Aucune information n'a été obtenue à son sujet et aucune information n'est disponible sur ses allées et venues ou ses conditions.

et aide aux "ennemis de l'Etat". Selon les médias officiels, elles étaient accusées de "former une 'cellule', constituant une menace pour la sécurité de l'Etat en raison de leurs liens avec des entités étrangères dans le but de saper la stabilité et le tissu social du pays". Sur les réseaux sociaux circulaient les visages des activistes assortis d'hashtag en arabe les qualifiant d'"agents d'ambassades"- pour que la population comprenne bien que ces personnes étaient malveillantes.


Or ce qu'avaient réclamé pacifiquement ces militantes, c'est avant tout le droit de conduire pour toutes les femmes du royaume - qui devaient l'obtenir un mois plus tard. Elles demandaient aussi des réformes de plus grande envergure du système répressif de tutelle masculine - elles voulaient, par exemple, que soit levée l'obligation d'avoir la permission d'un parent masculin pour effectuer de nombreuses démarches administratives.

Déjà détenue en 2014 pendant 73 jours après avoir tenté de traverser en voiture la frontière entre les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, Loujain al Hathloul, classée troisième femme arabe la plus puissante de l'année 2015, fut la première arrêtée, en mai 2018. Dans les jours et les semaines qui ont suivi, d’autres militantes pacifiques ont à leur tour été interpellées, telles Samar Badaoui ou encore Nassima al-Saddah, fin juillet 2018. Toutes deux régulièrement prises pour cibles et harcelées en raison de leurs activités en faveur des droits humains, elles faisaient l’objet d’une interdiction de voyager.

Samar Badaoui est la sœur du blogueur Raif Badaoui, condamné à 1 000 coups de fouet et 10 ans de prison pour avoir créé un site Internet dédié au débat public. La deuxième faisait campagne en faveur des droits civils et politiques, ceux des femmes en particulier mais aussi et ceux de la minorité chiite dans la province de l'Est. Nouf Abdulaziz est venue s'ajouter à la liste des militantes emprisonnées pour son soutien à Loujain al-Hathlou, ainsi que les professeures retraitées de l'université Roi-Saoud à Ryad, Hatoon Al-Fassi et Aziza al-Youssef.

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