Rencontre à Doha avec le négociateur et porte-parole taliban Suhail Shaheen. Le nouveau pouvoir de Kaboul l’a désigné ambassadeur d’Afghanistan auprès des Nations unies, ce qui reste sans effet pour l’instant, faute de reconnaissance internationale. Suhail Shaheen évoque le dialogue qui s’amorce entre les talibans et les Occidentaux, la situation des femmes et des minorités et la menace du groupe État islamique en Afghanistan.
RFI : Ces derniers jours au Qatar, vous avez participé à des discussions avec des représentants américains puis européens. Quels sont les résultats de ces rencontres directes ?
Suhail Shaheen : Le premier progrès, c’est que tout le monde a pris conscience qu’il était préférable d’échanger, de résoudre les problèmes par la discussion et la compréhension. Et tout le monde a compris que la pression n’avait pas fonctionné et ne fonctionne toujours pas. Donc, c’est mieux de se comprendre, d’amener tous les problèmes à la table de négociation pour en discuter et pour proposer des moyens de les résoudre. Bien sûr, on ne peut pas régler tous les problèmes en une seule réunion. Mais, de part et d’autre, chacun a convenu de poursuivre ces rencontres.
Mais la reconnaissance du nouveau pouvoir afghan ne semble pas proche. Même le Qatar, qui accueille et facilite les discussions, ne vous offre pas cette reconnaissance.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire