Il y a environ 130 enfants à l'orphelinat qui fonctionne depuis plus d'une décennie.
Ahmad Khalil Mayan, directeur de programme dans un grand orphelinat de Kaboul, dit qu'il réduit la quantité de fruits et de viande qu'il donne aux enfants chaque semaine parce que la maison manque d'argent.
Au cours des deux derniers mois, depuis que les talibans ont pris le contrôle de l'Afghanistan et que des millions de dollars d'aide se sont soudainement taris, il a désespérément appelé et envoyé des courriels aux donateurs, étrangers et locaux, qui l'avaient soutenu auparavant.
« Malheureusement, la plupart d'entre eux ont quitté le pays – donateurs afghans, donateurs étrangers, ambassades. Quand je les appelle ou que je leur envoie un e-mail, personne ne me répond », a déclaré Mayan, 40 ans, à l'agence de presse Reuters du village d'enfants tentaculaire de Shamsa, dans le nord de la capitale.
"Nous essayons maintenant de gérer l'endroit avec très peu d'argent et avec peu de nourriture", a-t-il ajouté.
Environ 130 enfants âgés de trois ans et plus vivent à l'orphelinat. Il est opérationnel depuis plus d'une décennie et offre un abri à ceux qui ont perdu leurs deux parents ou un seul qui n'a pas les moyens de les garder.
Parmi eux se trouve Samira, neuf ans, de la province du Badakhshan, dans le nord-est, qui est à l'orphelinat depuis près de deux ans après la mort de son père et sa mère n'avait pas les moyens de subvenir à ses besoins ou à ceux de ses frères.
Dans la cour de récréation à l'extérieur par une journée fraîche à Kaboul, elle joue avec autant d'intensité qu'elle étudie, souriant largement alors qu'elle monte plus haut sur la balançoire. Malgré son jeune âge, elle suit déjà des cours supplémentaires et souhaite devenir médecin lorsqu'elle sera grande.
"Je veux servir ma patrie et sauver les autres de la maladie, et je veux aussi que d'autres filles étudient pour devenir médecin comme moi à l'avenir", a-t-elle déclaré à Reuters, avec un sourire penaud.
Des orphelinats comme celui-ci jouent un rôle important en Afghanistan, où des dizaines de milliers de civils ont été tués dans des guerres qui ravagent le pays depuis plus de 40 ans.
Le manque de financement, qui frappe les organisations caritatives, les organisations non gouvernementales et les citoyens afghans depuis que les talibans ont repris le contrôle du pays, oblige Mayan à faire des choix difficiles.
L'orphelinat a essayé de renvoyer quelques enfants chez des parents relativement aisés, mais ils sont revenus un par un.
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