samedi 30 octobre 2021

Climat, fiscalité, Covid-19... un sommet du G20 ambitieux s'ouvre à Rome

 Les dirigeants du G20 sont réunis samedi, dans la capitale italienne, pour leur première réunion en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19. La Russie et la Chine sont les deux grands absents de ce sommet.



Les dirigeants du G20 sont réunis à Rome, samedi 30 octobre avec au programme des discussions : la lutte contre le Covid-19, la relance économique mondiale mais, surtout, le climat alors que la COP26 doit débuter dimanche à Glasgow, en Écosse.

"Nous devons être plus ambitieux" sur le climat, a ainsi affirmé le président du Conseil européen? Charles Michel, évoquant "deux débats en parallèle : devrions-nous améliorer notre ambition commune au niveau du G20, renforcer les objectifs sur la neutralité climatique (...). Et aussi, quels sont les objectifs concrets ?"

"Les prochaines heures seront importantes pour résoudre les questions restant ouvertes", a-t-il estimé, avant l'ouverture des débats à Rome, reconnaissant que la question était difficile, notamment "pour certains pays dépendant du charbon". "C'est difficile à accepter. Nous allons avoir du mal et nous ferons de notre mieux pour convaincre les pays qui sont encore réticents".

La veille déjà, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait à nouveau tiré la sonnette d'alarme sur le risque de "catastrophe climatique" et pointé la "responsabilité particulière" des pays du G20. Ce groupe qui comprend entre autre les États-Unis, l'Union européenne, mais aussi la Chine, la Russie et l'Inde, représente la plus grosse partie des émissions mondiales de gaz à effet de serre. 
"Nous avons encore le temps de remettre les choses sur le bon chemin et cette réunion du G20 est l'occasion de faire cela", a-t-il insisté.
De Rome à Glasgow
Les chefs d'État et de gouvernement partiront en effet pour Glasgow à peine la réunion du G20 achevée dimanche à Rome. Mais leur capacité à s'entendre ce week-end sur des engagements forts pour le climat n'est pas garantie.

Le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, avait plaidé, début octobre, pour "un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré", l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris. 

"Nous n'allons pas stopper le réchauffement climatique à Rome ou à cette réunion de la COP", a reconnu le Premier ministre britannique, Boris Johnson, dans l'avion l'amenant dans la capitale italienne. "Le plus que nous pouvons espérer, c'est ralentir l'augmentation" des températures.

Dans ce contexte, jusqu'à quel point les leaders des grandes économies mondiales sont-ils prêts à s'engager pour abandonner le charbon ? Boris Johnson a encore dit avoir insisté sur "le potentiel de sortir du charbon" lors d'une conversation téléphonique, vendredi, avec le président chinois Xi Jinping qui, comme son homologue russe Vladimir Poutine, ne participera au G20 que par visioconférence.

Pékin a montré un signe d'inflexion en promettant, en septembre, de cesser de construire des centrales au charbon à l'étranger. Mais la Chine, et avec elle beaucoup de pays émergents, dépend encore énormément de cette énergie fossile très émettrice de CO2, notamment pour faire tourner ses centrales électriques dans le contexte actuel de crise énergétique.

Pénuries et reprise économique
Les pénuries et les problèmes qui se multiplient dans la chaîne logistique mondiale, et menacent de faire dérailler le rythme de la reprise économique, se sont invités dans le menu des discussions du G20, qui abordera aussi dette des pays les plus pauvres ou efforts pour vacciner la planète contre le Covid-19.

Mais la seule certitude d'avancée concrète pour ce sommet concerne la fiscalité. Il devrait en effet entériner au plus haut niveau politique la taxation minimale mondiale à 15 % sur les multinationales.

Le défi est désormais de mettre en œuvre dans chaque pays ce dispositif, qui réduira les possibilités d'optimisation fiscale des multinationales et devrait rapporter 150 milliards d'euros de recettes supplémentaires. L'objectif affiché est 2023.
Plusieurs manifestations sont prévues samedi à Rome (syndicats, extrême gauche, Fridays for Future), avec des milliers de personnes attendues. Plus de 5 000 policiers, carabiniers et soldats ont été mobilisés, la capitale italienne sera en permanence survolée par des hélicoptères et des drones, et le quartier où se tient le sommet a été "bunkerisé".

Les dirigeants profiteront aussi de leur retour en présentiel dans une grande réunion internationale, pour la première fois depuis le début de la pandémie, pour multiplier les rencontres bilatérales ou en petit comité.

Samedi, les présidents américain et français, Joe Biden et Emmanuel Macron, ainsi que la chancelière allemande, Angela Merkel, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, veulent ainsi s'accorder sur une reprise des négociations avec l'Iran.

Emmanuel Macron, qui a déjà mis en scène, vendredi, sa réconciliation avec Joe Biden après l'affaire des sous-marins, a aussi prévu de rencontrer, dimanche, Boris Johnson, sur fond de crise entre leurs deux pays sur la pêche post-Brexit.

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