Alors que les hommages affluent pour le général Colin Powell, décédé du Covid-19 ce lundi 18 octobre, l’Irak a des souvenirs plus amers de l’ex-secrétaire d'État.
« Son rapport présenté devant l'ONU a poussé George Bush Jr. à envahir l'Irak. Alors je me demande aujourd'hui si son âme rencontrait les âmes de centaines de milliers de victimes irakiennes, il leur demanderait sûrement pardon, mais est-ce qu'elles lui pardonneraient ? Je ne suis pas sûre de ça. Ce dont je suis sûre, par contre, c'est que sa réputation sera ternie à jamais. »
Des années plus tard, Colin Powel qualifiait lui-meme son discours d’une « tache indélébile » sur sa carrière et sa réputation.
« Ce n'était qu'un employé »
À plusieurs reprises, il a exprimé ses regrets publiquement, et a affirmé qu'il ne croyait pas lui-même en ces preuves qu'on lui avait demandées de présenter devant l'ONU.
Ahmed, 34 ans, ne lui en tient pas rigueur : « Colin Powell était un membre du gouvernement. Il n'est pas responsable selon moi de tout ce qui s'est passé en Irak ensuite. Ce n'était qu'un employé. »
Reste qu'avec ce discours, Colin Powell est devenu l'un des acteurs de cette guerre en Irak, dont les conséquences sont toujours bien visibles aujourd'hui.
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