Quatre personnes ont été arrêtées en Arabie saoudite pour avoir porté des masques effrayants et fait des farces dans des lieux publics, a déclaré vendredi le porte-parole de la police de Riyad.
Des vidéos des quatre hommes, qui portaient des masques de gorille et pourchassaient les gens dans les rues de Riyad pour les effrayer, ont circulé sur les réseaux sociaux au cours du week-end, a déclaré le porte-parole, le major Khaled al-Kraidis.
Les hommes n'ont été identifiés comme citoyens saoudiens que dans la vingtaine et la trentaine, selon l'agence de presse saoudienne (SPA).
Les autorités ont intenté une action en justice contre les quatre hommes et elles ont renvoyé leur affaire devant le ministère public, a rapporté SPA.Liberté d’expression, d’association et de réunion
Les autorités ont renforcé la répression des droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, notamment en réprimant l’expression en ligne et en soumettant à des restrictions injustifiées la liberté de s’exprimer sur les mesures gouvernementales destinées à faire face à la pandémie de COVID-19. Elles ont harcelé, placé arbitrairement en détention et poursuivi en justice des personnes ayant critiqué le gouvernement, des défenseur·e·s des droits humains, des proches de militant·e·s et de nombreuses autres personnes encore.
En mars, le ministère public a annoncé que les messages publiés sur les réseaux sociaux remettant en cause, ou incitant à contester, le couvre-feu lié à la pandémie seraient sanctionnés au titre de l’article 6 de la Loi relative à la lutte contre la cybercriminalité, qui prévoyait des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et une amende maximale de 3 millions de riyals saoudiens (800 000 dollars des États-Unis).
Les tribunaux ont souvent invoqué cette loi pour condamner des personnes qui avaient critiqué le gouvernement ou des défenseur·e·s des droits humains qui n’avaient fait qu’exercer de façon pacifique leur droit à la liberté d’expression, présentant à titre de preuve des tweets ou d’autres formes d’expression en ligne non violente.
Les autorités ont continué d’interdire la formation de partis politiques, de syndicats et de groupes indépendants de défense des droits humains, et de poursuivre en justice et d’emprisonner les personnes créant des organisations de défense des droits humains non autorisées ou y participant. Tous les rassemblements, y compris les manifestations pacifiques, demeuraient interdits au titre d’un arrêté pris en 2011 par le ministère de l’Intérieur
Des membres de la famille royale, d’anciens responsables gouvernementaux et des proches de ces derniers ont fait partie des personnes arrêtées ou placées en détention de façon arbitraire. En avril, la détention sans inculpation de Basma bint Saoud Al Saoud, une des filles de l’ancien roi Saoud bin Abdulaziz Al Saoud, écrivaine et défenseure des droits humains, a été confirmée par un compte Twitter officiel, un an après son arrestation. Sa famille s’est dite préoccupée par son état de santé, car elle souffrait de pathologies qui nécessitaient un traitement médical.
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