Emmanuel Macron a imposé lundi 12 juillet le pass sanitaire à l’entrée de la plupart des lieux publics et rendu obligatoire la vaccination pour les soignants, avec des sanctions à la clé. Une stratégie qui permet au chef de l’État de contourner l’obligation vaccinale tout en rendant le vaccin incontournable, analyse la presse européenne.
En imposant le pass sanitaire à l’entrée de la plupart des lieux publics et en rendant la vaccination obligatoire pour les soignants, Emmanuel Macron a mis lundi les non-vaccinés sous pression. Le quotidien suisse Le Temps évoque même une “traque” ou encore une “guerre” contre les vaccino-réticents. “Emmanuel Macron a choisi sa cible : les non-vaccinés, contre lesquels la ‘mobilisation générale’ est déclarée”, estime le journal. “Un choix préféré à l’autre option sur la table” alors que les contaminations au variant Delta augmentent rapidement : “le reconfinement total ou partiel des zones les plus contaminées”.
En imposant le pass sanitaire à l’entrée de la plupart des lieux publics et en rendant la vaccination obligatoire pour les soignants, Emmanuel Macron a mis lundi les non-vaccinés sous pression. Le quotidien suisse Le Temps évoque même une “traque” ou encore une “guerre” contre les vaccino-réticents. “Emmanuel Macron a choisi sa cible : les non-vaccinés, contre lesquels la ‘mobilisation générale’ est déclarée”, estime le journal. “Un choix préféré à l’autre option sur la table” alors que les contaminations au variant Delta augmentent rapidement : “le reconfinement total ou partiel des zones les plus contaminées”.
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Pour Le Soir, “si l’annonce de la vaccination obligatoire des soignants a pu interpeller par sa dureté, le tour de vis spectaculaire autour du pass sanitaire se révèle l’arme fatale du plan du chef de l’État français”. Macron “contourne l’obligation vaccinale pour tous… en rendant le vaccin incontournable”, analyse le quotidien belge.
L’allocution du président français visant à inciter à la vaccination a d’ailleurs provoqué un premier sursaut des prises de rendez-vous dès lundi soir : le site Doctolib a tweeté que “20 000 rendez-vous” de vaccination étaient pris “toutes les minutes”. En surchauffe, le site a menacé de s’effondrer juste après que “le président a déclaré que la vaccination était le seul moyen de revenir à une vie normale”, observe Der Spiegel. Ce n’est pas une idée nouvelle. Mais certains semblent ne l’avoir vraiment compris que ce soir”, remarque le magazine allemand.
Un choix “courageux”
La stratégie du chef de l’État français lui vaut les louanges du Corriere della Sera. Emmanuel Macron a “le courage de faire une distinction fondamentale entre les citoyens qui ont eu le civisme de se faire vacciner et ceux qui tardent encore”, note le quotidien milanais.
“Le gouvernement s’est montré jusqu’ici très compréhensif envers les nombreux Français réticents à se faire vacciner”, mais la courbe du variant Delta “montre qu’à ce rythme la quatrième vague de l’épidémie est quasiment inévitable. Le seul moyen de l’éviter serait de recourir à la vaccination de masse, […] et c’est ce que semble préparer Macron quand il dit que le vaccin n’est pas ‘encore’ obligatoire pour tout le monde”, décrypte le Corriere della Sera. “Après de longs débats philosophico-constitutionnels, il est désormais admis que le choix de ne pas se faire vacciner n’est plus respectable.”
“Un discours de précampagne”
Lundi soir, l’allocution d’Emmanuel Macron a aussi “résonné comme un discours de précampagne”, note Le Temps : le président a notamment annoncé une remise en route de ses réformes. À commencer par l’entrée en vigueur, dès le 1er octobre, de celle de l’assurance chômage, qui durcit l’accès aux allocations. Il a aussi annoncé la création d’un revenu d’engagement “pour les jeunes sans emploi ni formation”, fondé sur une logique de “devoirs et de droits” . Enfin, il a affirmé que la réforme controversée des retraites serait engagée dès que les conditions sanitaires seraient réunies.

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