Le harcèlement de rue n’a pas de frontières et Berlin ne déroge pas à la règle. Même dans la “ville de la tolérance”, le catcalling semble toléré, voire banalisé. Une journaliste livre un récit poignant dans les pages de la Berliner Zeitung.
“Le catcalling – harcèlement de rue – est la forme la plus commune de harcèlement”, et Maxi Beigang y est quotidiennement confrontée, explique-t-elle dans un article publié par la Berliner Zeitung. Elle ne compte plus les regards insistants, les paroles déplacées qu’on lui adresse et les gestes intrusifs de certains hommes. “Les violences faites aux femmes commencent toujours par des mots, jamais par des actes. […] C’est légal dans les rues allemandes”, résume-t-elle.
Dès son arrivée dans la capitale, à l’âge de 19 ans, sa mobilité s’est trouvée limitée. Ses copines se baladent avec des alarmes de poche, chacune partage sa localisation en rentrant le soir, et nombreuses sont celles qui prennent des cours d’autodéfense. C’est aux femmes d’anticiper et de se protéger, non aux hommes de se contenir : “Cela fait partie de notre normalité, pourtant ça n’a rien de normal.”

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