L'Amérique latine exprime son soutien à Cuba face à l'ingérence américaine

 Les dirigeants, les personnalités politiques et les organisations sociales d'Amérique latine se sont joints à un chœur de soutien au gouvernement et au peuple cubains en réponse aux dernières ingérences et tentatives de déstabilisation des États-Unis.

Des rassemblements de protestation ont éclaté contre le gouvernement du président cubain Miguel Diaz-Canel ce week-end. Les troubles surviennent à un moment où Cuba traverse sa pire crise économique en 30 ans, avec des pénuries chroniques d'électricité et de nourriture exacerbées par les lourdes sanctions américaines.

Diaz-Canel a imputé lundi la situation chaotique aux États-Unis pour avoir poursuivi une "politique d'étouffement économique pour provoquer des troubles sociaux dans le pays".

Les États-Unis maintiennent un embargo économique, financier et commercial sévère contre Cuba depuis plus de 60 ans. De nombreuses résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies ont indiqué que le blocus est contraire au droit international.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a exprimé lundi « tout son soutien » à La Havane et au peuple cubain.

"D'ici, du Venezuela, (nous sommes) frères dans les bons comme dans les mauvais moments, et Cuba avancera", a-t-il déclaré lundi.

Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a également exprimé sa solidarité avec le peuple cubain.

"Je pense qu'une solution doit être recherchée par le dialogue, sans recours à la force, sans confrontation, sans violence", a déclaré Obrador. "Ce doivent être les Cubains qui décident parce que Cuba est un pays libre, indépendant et souverain."

Obrador a exhorté la communauté internationale à respecter le règlement pacifique des différends et les principes de non-intervention et d'autodétermination des peuples.

Le président du Parti des communes de Colombie, Rodrigo Londono, a exprimé son soutien à la souveraineté du peuple cubain et aux principes humanistes de son projet politique.

« Nous appelons à l'unité pour défendre la révolution [cubaine]. Cuba est la dignité », a-t-il déclaré.

Le Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN) du Salvador a dénoncé la campagne dite « SOS Cuba » comme une opération de manipulation.

Une campagne en ligne coordonnée pour diffuser des messages anti-cubains a commencé sur Twitter avant même que les manifestations n'éclatent dans le pays. La campagne, avec le hashtag #SOSCuba, a commencé plusieurs jours avant les manifestations. Twitter, qui a l'habitude de fermer arbitrairement les comptes du gouvernement et des médias cubains, a jusqu'à présent refusé d'arrêter la campagne.

Des comptes ont également retweeté et amplifié les messages critiques à l'encontre de Cuba et de ses dirigeants.

Le politologue argentin Atilio Boron a déclaré que les États-Unis cherchaient à « provoquer une épidémie sociale pour renverser le gouvernement révolutionnaire [de Cuba] ».

« Encore un crime contre l'humanité. Alerte maximale », a-t-il déclaré, ajoutant que Cuba n'était pas seul.

Dans une allocution télévisée lundi, Diaz-Canel a déclaré que le durcissement des sanctions américaines ces dernières années avait entraîné une pénurie de médicaments, des pannes de courant et d'autres difficultés économiques.

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