Est-ce un « nouveau départ » dans les relations entre Israël et l'Union européenne ? C'est en tout cas le souhait exprimé par Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, ce lundi 12 juillet, alors qu'il s'apprêtait à recevoir le ministre israélien des Affaires étrangères. Yair Lapid était à Bruxelles pour rencontrer ses homologues de l'Union, une institution ouvertement critiquée et méprisée par Benyamin Netanyahu. Sur plusieurs fronts, le nouveau gouvernement israélien tente de se rapprocher d'alliés avec qui les relations s'étaient tendues sous Benyamin Netanyahu.
À Bruxelles, le chef de la diplomatie européenne ne cachait pas sa satisfaction d'avoir désormais de nouveaux interlocuteurs du côté israélien. La visite de Yair Lapid est « une bonne occasion pour redémarrer nos relations qui s'étaient détériorées dans le passé », a dit Josep Borrell. Benyamin Netanyahu jouait sur les divisions du bloc, s'appuyant sur certains Etats membres plus proches de lui, comme la Hongrie ou la Grèce, pour contourner Bruxelles. Et cela fait plus de dix ans que le conseil d'association entre Israël et l'UE n'a pas été convoqué.La Jordanie, non plus, ne cachait pas son exaspération à l'égard d'Israël de Benyamin Netanyahu. Les relations s'étaient détériorées au point que l'ambassade israélienne à Amman avait été fermée pendant plusieurs mois en 2018 et que le roi Abdallah avait refusé, en 2019, de prolonger la location de deux parcelles à Israël, obligeant des agriculteurs israéliens à quitter les terres qu'ils cultivaient. Ces derniers jours, le Premier ministre Naftali Bennett et le chef de la diplomatie israélienne, Yair Lapid, se sont rendus en Jordanie pour des entretiens avec le roi et le ministre des Affaires étrangères, concluant la semaine dernière un accord de vente d'eau à Amman.

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