Un ancien détenu expose les violations commises à l'encontre des détenus dans les prisons du Royaume
« Mohammed al Qahtani est puni injustement pour ses activités militantes pacifiques et ne devrait même pas être en prison. Les autorités saoudiennes doivent le libérer immédiatement et sans condition. En attendant sa libération, elles doivent veiller à ce qu'il puisse contacter sa famille sans délai et bénéficier de soins médicaux adaptés. »
Les personnes incarcérées en Arabie saoudite courent un risque accru de contracter le COVID-19 en raison de la surpopulation, de la médiocrité des installations sanitaires et du manque de soins médicaux adéquats dans plusieurs prisons du pays. À la prison d’Al Hair, les responsables ont cependant commencé à recueillir des informations sur les détenus souhaitant se faire vacciner. Amnesty International a de nouveau appelé les autorités saoudiennes à décongestionner les prisons, en commençant par libérer immédiatement toutes les personnes emprisonnées uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits à la liberté d'expression et de réunion pacifique.
Le dernier contact connu que Mohammed al Qahtani ait eu avec sa famille a eu lieu le 7 avril, lorsqu’on l’a emmené passer un test de dépistage du COVID-19 parce qu’il avait de la fièvre et des courbatures. Son épouse a par la suite été informée par le ministère de la Santé que le test était positif. Les autorités pénitentiaires ont ajouté que Mohammed al Qahtani avait été placé à l'isolement.
Les restrictions des droits des personnes privées de leur liberté, notamment des droits de visite, doivent être limitées et rester strictement nécessaires et proportionnées à l’urgence sanitaire. Lorsque les régimes de visite sont restreints pour des raisons de santé, d’autres solutions doivent être mises en place pour maintenir suffisamment le contact entre ces personnes et leur famille et le monde extérieur, notamment en leur accordant un accès gratuit et suffisant au téléphone, à Internet et à des appels vidéo et, le cas échéant, en leur permettant de recevoir de la nourriture et d’autres produits.
Les inquiétudes pour la sécurité de Mohammed al Qahtani se sont aggravées, des membres de la famille d’autres prisonniers ayant indiqué que les cas de COVID-19 augmentaient rapidement dans l’aile de la prison où il est détenu. Les autorités pénitentiaires n’ont fait aucune annonce officielle sur l’ampleur de la propagation du COVID-19 à l’intérieur de la prison d’Al Hair.
En avril 2020, Abdullah al Hamid, un autre membre fondateur de l'ACPRA qui avait été arrêté en même temps que Mohammed al Qahtani, est mort dans la même prison après s'être vu refuser une prise en charge médicale adaptée. Un médecin lui avait dit qu'il avait besoin d’une opération du cœur. Abdullah al Hamid avait également signalé que les autorités pénitentiaires avaient menacé de le priver de contacts avec sa famille s'il l’informait de son état de santé.

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