Selon l'AFP, l'Arabie saoudite conservatrice se débarrasse de l'image de l'extrémisme religieux.
La récente décision d'interdire aux locuteurs étrangers de diffuser l'appel à la prière et d'offrir des prières a suscité une controverse au sein de la monarchie conservatrice. Dans le même temps, l'appel à la prière et les sermons religieux des mosquées étaient toujours diffusés à haute voix.
Le ministère des Dotations a décidé le mois dernier que le son des haut-parleurs des mosquées ne devrait pas dépasser un tiers de degré. L'utilisation de haut-parleurs est interdite dans tous les cas, sauf pour les sermons et la récitation du Coran.
La décision a provoqué la colère de nombreuses personnes en Arabie saoudite, qui se sont demandé comment on pouvait se plaindre des voix des prédicateurs, des récitants et des fidèles dans les deux sanctuaires sacrés, alors que la musique et les fêtes étaient fortes. Ils ont appelé à l'interdiction de la musique forte dans les restaurants, ce qui était auparavant interdit et est désormais monnaie courante.
Le prince héritier s'emploie à diversifier les ressources économiques de l'Arabie saoudite dépendantes du pétrole, et cela s'accompagne d'une politique économique et sociale ouverte pour attirer les investissements et moderniser l'image du pays. Mais ces efforts ont été aggravés par une campagne visant à réprimer les critiques du régime et de ses opposants.
"L'Arabie saoudite est en train de reconstruire ses piliers", a déclaré à l'AFP Aziz al-Ghashian, universitaire à l'université d'Essex au Royaume-Uni.
"L'Arabie saoudite est en train de devenir un pays économiquement attrayant qui essaie de paraître plus attrayant pour les investisseurs ou les touristes, ou du moins pas trop effrayant pour eux", a-t-il déclaré.
Mais les analystes disent que les responsables ne reculeront probablement pas. Les réformes entreprises par les autorités dans l'après-pétrole prennent le pas sur les sentiments religieux.
محدودAvant de restreindre les haut-parleurs pour diffuser l'appel à la prière et offrir des prières, ben Salmane a mis en œuvre plusieurs décisions ces dernières années, dont la levée de l'interdiction aux femmes de conduire, la réouverture des cinémas, la tenue de concerts, et la levée du mix entre hommes et femmes.
L'Arabie saoudite a également été témoin du rôle de l'institution d'enjoindre le bien et d'interdire le mal, qui avait le statut de police religieuse. La diffusion des éléments de cette délégation était limitée voire nulle, ce qui permettait aux femmes de sortir de chez elles sans se couvrir la tête.
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