mercredi 16 juin 2021

Rencontre à Genève entre Joe Biden et Vladimir Poutine a été, ce mercredi,

 Le président américain Joe Biden a proposé, mercredi 16 juin, à son homologue russe Vladimir Poutine des relations plus "prévisibles" entre États-Unis et Russie.




Les deux dirigeants se sont brièvement serré la main avant d'entamer leur premier sommet à Genève dans une belle bâtisse du XVIIIe siècle, au bord du Lac Léman. Les discussions ont duré moins de quatre heures, alors que des conseillers du locataire de la Maison Blanche s'attendaient à des échanges beaucoup plus longs.

L'annonce de la tenue de deux conférences de presse distinctes à l'issue de ce sommet a d'ailleurs témoigné de la raideur des relations entre les deux hommes. Une issue qui contraste avec la conférence de presse commune qui avait suivi la rencontre entre le président russe et l'ancien président américain Donald Trump en 2018 à Helsinki, en Finlande.

Vladimir Poutine a néanmoins jugé que sa rencontre avec Joe Biden avait été "constructive". "Il n'y avait aucune animosité", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, ajoutant que "sur beaucoup de questions nos évaluations divergent, mais les deux parties ont démontré un désir de se comprendre l'un l'autre et de chercher les moyens de rapprocher les positions".

Le président russe a aussi déclaré que la Russie et les États-Unis partageaient la responsabilité de la stabilité nucléaire et que des discussions seraient organisées sur de possibles modifications au traité START, récemment prolongé par Washington et Moscou.

Les deux hommes se sont aussi entendus sur le retour de leurs ambassadeurs respectifs, rappelés plus tôt cette année pour des consultations, a affirmé Vladimir Poutine, ajoutant que la date précise de ce retour était "une question purement technique".

Toutefois Vladimir Poutine n'a pas fait preuve d'une grande volonté de compromis sur un éventail de questions, écartant les préoccupations américaines sur l'arrestation de l'opposant russe Alexeï Navalny, sur la présence militaire accrue de la Russie près de la frontière avec l'Ukraine, ou encore les accusations de Washington selon lesquelles des pirates informatiques russes sont responsables d'une série de cyberattaques aux États-Unis.

À ce sujet, les deux pays vont entamer des consultations sur la cybersécurité, a indiqué Vladimir Poutine, ajoutant que la plupart des attaques informatiques visant la Russie émanaient des États-Unis.

"Nous ne cherchons pas un conflit avec la Russie"

Joe Biden ne s'est pas encore exprimé depuis la fin de sa rencontre avec Vladimir Poutine, mais il avait tenu des propos visant à apaiser les tensions en amont du sommet. "Nous essayons de déterminer là où nous avons des intérêts communs et où nous pouvons coopérer. Et quand ce n'est pas le cas, établir une façon prévisible et rationnelle de gérer nos désaccords", avait-il expliqué, évoquant "deux grandes puissances" au sujet de leurs deux pays, dans un contraste marqué avec les termes de Barack Obama qui avait qualifié la Russie de "puissance régionale".

Les deux hommes étaient arrivés à quelques minutes d'intervalle, accueillis par le président suisse Guy Parmelin qui leur a souhaité bonne chance. Malgré cette poignée de main – un geste devenu rare en pleine pandémie de Covid-19 – les discussions s'annonçaient âpres et tendues.

Le 46e président américain a adopté un ton résolument ferme ces derniers jours à l'égard de l'homme fort du Kremlin pour mieux marquer le contraste avec les atermoiements et les ambiguïtés de son prédécesseur républicain, Donald Trump.

Joe Biden a promis de dire à Vladimir Poutine quelles sont "ses lignes rouges". "Nous ne cherchons pas un conflit avec la Russie, mais nous répondrons si la Russie continue ses activités", avait-il déclaré lundi à la fin du sommet de l'Otan à Bruxelles.

Même si la Maison Blanche n'a eu de cesse de souligner qu'il ne fallait attendre aucune percée spectaculaire, le président, âgé de 78 ans, sait que son premier déplacement à l'étranger sera largement jugé sur les résultats de cette rencontre très attendue.
Le président russe peut faire valoir une longue expérience : il a déjà côtoyé quatre autres présidents américains depuis son arrivée au pouvoir, fin 1999.
Nombre d'experts s'accordent à dire qu'il a déjà obtenu ce qu'il désirait le plus : la tenue du sommet comme illustration de l'importance de la Russie sur la scène mondiale.
Dans un entretien à la chaîne américaine NBC, il a dit espérer que le président démocrate se montre moins impulsif que son prédécesseur républicain. Mais il a aussi saisi l'occasion pour souligner combien Donald Trump était, selon lui, un homme "talentueux".

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