Le magnat déchu de l’automobile Carlos Ghosn a été interrogé ce lundi à Beyrouth par des magistrats français dans le cadre d’enquête qui le visent à Nanterre et Paris pour abus de biens sociaux. Les auditions doivent s’étaler sur plusieurs jours.
L’ancien patron de Renault-Nissan, visé par un mandat d'arrêt d'Interpol, a été interrogé pendant plus de six heures par des magistrats français, venus spécialement au Liban. L’audition, la première de cinq journées d’interrogatoires prévus cette semaine, s’est déroulée au palais de justice de Beyrouth, en présence d’un procureur libanais.
Carlos Ghosn, qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne, est interrogé au sujet de deux fêtes au château de Versailles, de flux financiers avec un distributeur commercial de Renault au Sultanat d’Oman, ainsi que de prestations de conseil quand il était encore PDG du groupe automobile.
Une extradition peu probable
Carlos Ghosn a été entendu comme témoin, ce qui déplaît à ses avocats qui préfèrent sa mise en examen afin qu’ils puissent avoir accès au dossier de l’enquête et connaître les charges retenues contre lui pour mieux organiser sa défense.
« C'est une occasion que Carlos Ghosn attendait depuis longtemps, montrant que les accusations portées contre lui sont sans fondements », a indiqué aux journalistes un de ses avocats français à l'issue de cette première journée d’interrogatoire.
Une source judiciaire libanaise a indiqué à RFI que quelle que soit l’issue de l’enquête française, il est peu probable que l’ex-magnat de l’automobile soit extradé, car le Liban ne livre par ses ressortissants pour être jugés à l’étranger.
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