mardi 15 juin 2021

L'Otan préoccupée par les défis posés par la Chine et la Russie

 Les dirigeants de l'Otan se sont déclarés lundi « préoccupés » par les ambitions déclarées de la Chine et par « la menace grandissante » représentée par le renforcement militaire de la Russie, lors de leur sommet annuel à Bruxelles.




L’Amérique est de retour, la diplomatie est de retour, les slogans de Joe Biden étaient exactement ce que voulaient entendre les 29 autres chefs d’État et de gouvernement de l’Otan, rapporte notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet. Ils se sont employés à donner des gages au président des États-Unis et dans leur déclaration finale ils ont en quelque sorte ajouté la Chine à la Russie comme adversaire de l’Otan.

« Les ambitions déclarées de la Chine et son comportement affirmé représentent des défis systémiques pour l'ordre international fondé sur des règles et dans des domaines revêtant de l'importance pour la sécurité de l'Alliance », ont-ils affirmé dans les conclusions adoptées à l'issue du sommet, se disant « préoccupés » par les « politiques coercitives » de Pékin.

Néanmoins, les dirigeants de l'Otan ne sont pas allé aussi loin que le souhaitaient les États-Unis. Les britanniques mais aussi les Allemands et la France ne veulent pas se laisser embarquer dans ce qu'ils jugent être une forme de guerre froide. 
Il ne faut pas confondre les objectifs, a précisé le président français. L'OTAN est une organisation militaire. Le sujet de notre rapport à la Chine n'est pas que militaire. l'Otan est une organisation (...) qui concerne l'Atlantique nord. La Chine a peu à voir avec l'Atlantique nord, sauf incursions, lorsqu'il y en a. Et donc je pense qu'il est très important de ne pas nous disperser et de ne pas biaiser le rapport à la Chine. Il est beaucoup plus large que le sujet militaire. Il est économique, il est stratégique, il est de valeur, il est technologique. Et de ne pas divertir en quelque sorte l'OTAN, qui a déjà beaucoup de défis, lorsqu'on voit les sujets que nous avons à traiter, la question terroriste, l'architecture de sécurité avec la Russie, nos voisinages. Et je pense qu'il faut embrasser la relation avec la Chine d'une manière beaucoup plus large, comme nous l'avons d'ailleurs fait lors du G7.
Même si le terrain d’action de l’Alliance va déjà de la Bosnie jusqu’à l’Afghanistan qui a une frontière avec la Chine, il ne s’agit pas pour autant de l’étendre encore selon le secrétaire-général, Jens Stoltenberg, qui répondait en cela au scepticisme exprimé par Emmanuel Macron. Pour lui, la Chine menace des intérêts alliés sur leur territoire propre par exemple sur le plan économique ou par le biais de cyber-attaques et c’est sur leur propre terrain que les trente pays de l’Otan doivent faire face à la Chine.
Nous faisons face à la crise sanitaire du siècle et en même temps les valeurs de la démocratie qui fondent notre alliance sont sous une pression croissante, en interne et en externe. La Russie et la Chine tentent d’enfoncer un coin dans notre solidarité transatlantique, on voit une augmentation des attaques informatiques, mais notre alliance repose sur des fondations solides sur lesquelles notre sécurité collective et notre prospérité peuvent continuer à se construire. Et j’ai pris soin de dire clairement que l’engagement des États-Unis vis-à-vis de l’article 5 de notre charte est solide comme du roc, et inébranlable. C’est un engagement sacré. L’Otan reste unie. C’est comme cela que nous avons fait face à d’autres menaces dans le passé. C’est notre plus grande force pour faire face aux défis du futur, et ils sont nombreux. Et tout le monde, tout le monde dans la salle aujourd’hui, a compris et a apprécié que l’Amérique soit de retour.

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