Une branche du groupe terroriste Daesh (ISIS) connu sous le nom d'ISWAP, qui opère en Afrique de l'Ouest, a annoncé dimanche qu'Abubakar Shekau, chef du groupe militant nigérian rival Boko Haram, est décédé des suites d'une blessure auto-infligée.
Shekau est décédé vers le 18 mai après avoir fait exploser un engin explosif alors qu'il était poursuivi par des combattants de l'ISWAP à la suite d'une bataille, a déclaré une personne prétendant être le chef de l'ISWAP, Abu Musab al-Barnawi, dans un enregistrement audio entendu par Reuters.
Shekau s'est suicidé après des affrontements entre le groupe dissident de Daech et Boko Haram, au cours desquels il a tenté de fuir, mais a finalement été acculé, a déclaré Reuters.
Dans l'enregistrement audio, l'homme identifié comme al-Barnawi a déclaré que ses combattants avaient recherché le chef de guerre sur ordre des dirigeants de Daesh et avaient combattu les insurgés de Boko Haram jusqu'à ce que Shekau s'enfuie.
L'ISWAP l'a poursuivi et lui a offert la possibilité de se repentir et de se joindre à eux, a-t-il déclaré.
Cependant, le chef de Boko Haram aurait été tué à plusieurs reprises au cours des 12 dernières années, notamment lors d'annonces par l'armée, pour apparaître plus tard dans une publication vidéo.
Sous Shekau, Boko Haram est devenu ce que certains analystes considèrent comme l'un des groupes de Takfiri les plus féroces que l'Afrique ait jamais connus.
Au plus fort des activités du groupe, Shekau s'était autrefois allié à Daech.
Boko Haram a tué plus de 30 000 personnes, s'est livré à des enlèvements de masse et contraint environ deux millions de personnes à fuir leur foyer.
Boko Haram et l'ISWAP se battent dans le nord-est de l'État de Borno, où les militants de l'ISWAP sont devenus la force dominante dans le pays le plus peuplé d'Afrique.
Les observateurs préviennent maintenant que sa mort pourrait être suivie de l'absorption des terroristes de Boko Haram par la branche de Daech et de la consolidation des activités de Daech au Nigeria et au-delà.
La violence brutale de Boko Haram s'est propagée aux pays voisins du Tchad, du Niger et du Cameroun, qui se sont réunis pour créer une force militaire commune pour lutter contre les terroristes.
La présence de groupes terroristes en Afrique a été une excuse pour que les puissances mondiales rentrent dans ces pays. Cela a été vu dans l'intervention militaire française au Mali et la campagne militaire américaine en Somalie.
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