Israël interdit plus de 1 000 matériaux de construction « à double usage », laissant les Palestiniens réutiliser les débris pour la reconstruction.
Ville de Gaza – Plus d'un mois après qu'Israël a lancé son offensive meurtrière sur la bande de Gaza, les habitants tentent de reconstruire après les lourdes destructions causées par les missiles et les obus d'artillerie.
L'offensive de 11 jours, qui a tué 256 Palestiniens dont 66 enfants, a été marquée par son intensité et le ciblage des structures civiles. Du côté israélien, 13 personnes, dont deux enfants, ont été tuées par des tirs de roquettes de groupes armés palestiniens.
La bande côtière, l'une des zones les plus densément peuplées du monde, a subi des dommages importants à ses infrastructures et à ses bâtiments.
Selon le ministère des Travaux publics et du Logement de Gaza, 2 000 maisons ont été détruites, en plus de 22 000 autres unités qui ont été partiellement endommagées – entraînant le déplacement de dizaines de milliers de Palestiniens. Au moins quatre immeubles de grande hauteur ont été rasés et 74 structures publiques, dont des installations du ministère, ont été ciblées.
« Nous pensons que les chiffres augmenteront car nos équipes évaluent toujours l'étendue des dégâts causés, mais jusqu'à présent, il y a 500 millions de dollars de dégâts causés », a déclaré à Al Jazeera Naji Sarhan, sous-secrétaire du ministère des Travaux publics de Gaza.
Mousa Mohammed, un entrepreneur et superviseur d'une trentaine d'ouvriers qui enlèvent les décombres du bâtiment Kuhail, a déclaré que chaque bâtiment détruit prend entre 10 et 20 jours pour être nettoyé, selon sa taille.
« La bande de Gaza manque cruellement de matériel de construction », a déclaré à Al Jazeera cet homme de 42 ans. « En raison du blocus, les quelques pelles de forage et bulldozers disponibles sont loués à des tarifs élevés. »
En tant qu'entrepreneur, Mohammed estime combien de métal ou de béton peut être extrait d'un bâtiment détruit ou endommagé, ainsi que la main-d'œuvre nécessaire.
"Nous payons ensuite le prix de cela au propriétaire du bâtiment ou aux ministères des travaux publics et de l'économie", a-t-il déclaré. « Nous essayons de payer les travailleurs un bon prix, mais c'est difficile en raison des tarifs élevés de location d'équipement et de payer de notre poche pour enlever les décombres.
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