Après des semaines de tensions et de heurts entre police israélienne et Palestiniens à Jérusalem, un début de conflit se profile désormais. Des roquettes ont été tirées, depuis la bande de Gaza, sur le territoire israélien. L’État hébreu a immédiatement riposté en bombardant l’enclave palestinienne. Au moins 20 personnes dont neuf enfants ont été tués. Les violences prennent une tournure dramatique.
Les images de la nuit à Gaza rappellent celles de la guerre de 2014. Des langues de feu s’élevant au-dessus des immeubles de l’enclave palestinienne, où vivent, sous blocus israélien, deux millions de personnes. Les avions de combat israéliens ont mené des raids aériens meurtriers à Gaza.
« Nous sommes tellement tristes… Il y a eu des morts, des martyrs à Gaza. Que Dieu vienne en aide à nos frères. Nous, ici à Jérusalem, nous sommes habitués à la répression des forces de l’occupation, ce n’est pas nouveau. On fait face aux tirs de balles en caoutchouc et au gaz lacrymogène. Leurs moyens de répression ne nous font pas peur. Au contraire, cette répression nous pousse à la résistance. Et on finira par les faire plier », estime Amjad, un Palestinien de Jérusalem.
Les sirènes ont retenti
Côté israélien, les sirènes ont également retenti jusque tard dans la nuit. Deux cents roquettes au moins ont été tirées par le Hamas contre le territoire de l’État hébreu, interceptées en grande partie par le « Dôme de fer », le dispositif anti-missiles de l’armée israélienne.
Généralement, ce sont les villes israéliennes les plus proches de la bande de Gaza – Sdérot, Ashkélon – qui sont ciblées par les tirs du Hamas. Mais le mouvement islamiste, au pouvoir dans l'enclave palestinienne, a revendiqué des attaques contre Jérusalem où se tenait hier, lundi 10 mai, un grand rassemblement de Juifs nationalistes.
Le Premier ministre israélien a rapidement réagi. « Une ligne rouge a été franchie », explique Benyamin Netanyahu dans une vidéo sous-titrée en arabe et publiée sur ses réseaux sociaux. Il prévient d’ores et déjà : cette période de tensions risque de durer.
« Le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, publie sur ses réseaux sociaux : Jérusalem est la capitale d’Israël. Jamais nous ne l’accepterons. Avec ce qui se passe en ce moment, j’espère que les pays arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël le regretteront », poursuit Amjad.
L'ONU est « profondément inquiète » de l'escalade des violences en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, a déclaré mardi 11 mai un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme. « Nous condamnons toute violence et toute incitation à la violence, ainsi que les divisions ethniques et les provocations », a déclaré Rupert Colville, lors du briefing régulier de l'ONU à Genève.
Lundi 10 mai, à la porte de Damas, les Palestiniens ont été violemment réprimés par la police israélienne, qui lançait des grenades, de l’eau usée, de gaz lacrymogène et tirait sur les personnes présentes.

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