Les Palestiniens s'engagent à sauver le quartier de Sheikh Jarrah

 Les Palestiniens poursuivent leurs manifestations de solidarité contre le déplacement forcé de familles de Jérusalem-Est occupée.

Les forces israéliennes ont attaqué mardi le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est occupée pour la deuxième nuit, pulvérisant de l'eau de mouffette, un type d'eaux usées chimiquement amélioré, et agressant physiquement les habitants et les manifestants de solidarité.

Plusieurs Palestiniens ont été arrêtés, dont Tala Obeid, Omar al-Khatib et Mahmoud Nabil al-Kurd, dont les familles risquent d'être déplacées de leurs maisons à Jérusalem-Est occupée. Al-Kurd et un autre Palestinien ont été libérés mercredi matin, mais la détention d'al-Khatib, un activiste local, a été prolongée.

Les Palestiniens ont protesté contre le déplacement forcé de personnes dans le quartier de Sheikh Jarrah à la suite d'une décision de justice israélienne. Le tribunal de district israélien de Jérusalem-Est a approuvé la décision de libérer six familles palestiniennes de leurs maisons en mai au profit des colons israéliens. Le même tribunal a décidé que sept autres familles de Sheikh Jarrah devaient quitter leurs maisons avant le 1er août.

Les Palestiniens craignent que cela fasse partie des efforts continus des colons israéliens pour prendre le contrôle des maisons palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah.

Une vidéo montrant un colon tentant de s'emparer d'une maison palestinienne à Sheikh Jarrah samedi a encore provoqué l'indignation.

Lundi, au moins 20 Palestiniens ont été blessés dans une bagarre après que la police israélienne ait pris d'assaut une manifestation de solidarité avec les habitants de Sheikh Jarrah, qu'Israël a conquis en 1967 et annexé dans une démarche non reconnue par la plupart de la communauté internationale.

Depuis 1956, 37 familles palestiniennes au total vivent dans 27 maisons du quartier - dont 28 familles de réfugiés qui ont été ethniquement nettoyées de leurs maisons à Jaffa et Haïfa en 1948.

Cependant, des colons juifs illégaux ont tenté de les expulser sur la base d'une loi approuvée par le parlement israélien en 1970.

Le Cheikh Jarrah se trouve à quelques pas de la porte de Damas de la vieille ville, une place populaire auprès des Palestiniens, en particulier pendant le mois de jeûne du Ramadan. Les dernières manifestations font suite à des jours de manifestations après que la police israélienne a bloqué la place et qu'un groupe israélien d'extrême droite a défilé dans les zones en scandant «mort aux Arabes».

La police a réprimé ces manifestations avec des grenades assourdissantes, des canons à eau et de l'eau de moufette avant de finalement supprimer les barrières.

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