L'Égypte a mené une campagne bien organisée et musclée pour empêcher la croissance du soutien pro-palestinien à l'intérieur du pays d'Afrique du Nord et sabote les efforts de secours à destination de la Palestine, selon plusieurs rapports.
Mercredi, l'organisation de surveillance de la presse du Middle East Monitor (MEMO) a déclaré que les autorités égyptiennes avaient arrêté un médecin, qui s'était porté volontaire pour soigner les blessés dans la bande de Gaza.
Depuis lundi dernier, le régime israélien a intensifié ses attaques contre la bande côtière, tuant des centaines de Palestiniens et en blessant plus de 1 400 autres.
Le médecin, identifié comme Hossam El-Din Shaaban, a été arrêté par l'armée égyptienne après avoir été accusé de «divulgation de secrets militaires».
L'arrestation est intervenue après que Shaaban eut tweeté une vidéo de son passage dans la province du nord du Sinaï, où l'armée a été responsable du déplacement de 10 000 personnes dans le cadre d'une grave répression.
Le nord du Sinaï a accueilli de nombreuses attaques terroristes, mais les opérations de l’armée égyptienne dans ce pays font toujours l’objet de vives critiques pour leur indiscrimination. Cela a incité Le Caire à essayer d'imposer une coupure de courant dans la région.
Shaabani est l'un des 1 000 médecins égyptiens qui se sont portés volontaires pour aider à guérir les habitants de Gaza.
Le MEMO, quant à lui, a signalé qu’aucun des médecins n’avait encore été autorisé à traverser la frontière égyptienne de Rafah avec l’enclave.
Un jour plus tôt, le média avait rapporté que l’État égyptien avait fait «disparaître de force un homme qui avait agité un drapeau palestinien géant sur la place emblématique Tahrir du Caire».
Omar Morsi a été arrêté après le geste symbolique vendredi dernier.
Omar, qui souffrirait déjà de graves problèmes de santé, a disparu depuis lors. Sa mère a posé des questions à son sujet au commissariat de police Qasr al-Nil de la capitale, mais les policiers ont nié savoir où il se trouvait.
Avant de s'abattre durement sur Gaza, le régime israélien a considérablement intensifié ses attaques contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée par Israël, tuant des dizaines d'entre eux là-bas.
Tout au long de cette période, le nom de l’Égypte a été le premier à apparaître comme un pays qui aurait cherché à trouver une solution à la crise. Simultanément, certains médias occidentaux et arabes ont fait de la propagande des prétendues bonnes intentions du Caire à l’égard des Palestiniens de Gaza.
Auparavant, Reuters avait rapporté à plusieurs reprises que l’Égypte avait envoyé 10 ambulances pour ramasser les blessés de Gaza et que le Caire devait allouer 500 millions de dollars à la reconstruction du territoire.
C’est alors que l’Égypte a été le premier pays à signer un «accord de paix» avec le régime israélien en 1978, et coopère depuis lors avec Tel-Aviv pour faire appliquer le blocus de Gaza en surveillant et surtout en fermant Rafah.
Les observateurs accusent le pays d'essayer de blanchir son attitude réelle envers les Palestiniens en faisant en sorte que les médias diffusent des histoires favorables.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire