mardi 4 mai 2021

ISRAËL ET TERRITOIRES PALESTINIENS OCCUPÉS 2020

 Israël continuait d’imposer une discrimination institutionnalisée aux Palestiniennes et Palestiniens vivant sous son autorité en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Les autorités ont déplacé de force des centaines de Palestinien·ne·s sur le territoire israélien et en Cisjordanie.





y compris Jérusalem-Est, en démolissant des logements et en prenant d’autres mesures coercitives. Cette année encore, les forces israéliennes ont eu recours à une force excessive dans le cadre de l’application des lois, aussi bien en Israël que dans les territoires palestiniens occupés. Elles ont tué 31 Palestiniens, dont neuf enfants, dans les territoires occupés. Beaucoup de ces personnes ont été tuées illégalement alors qu’elles ne constituaient aucunement une menace imminente pour la vie d’autrui. Israël a maintenu son blocus illégal sur la bande de Gaza, soumettant ainsi la population à une sanction collective et aggravant la crise humanitaire. Les autorités ont également continué à restreindre le droit de circuler librement de la population palestinienne dans les territoires occupés en installant des postes de contrôle et des barrages routiers. Elles détenaient arbitrairement sur leur territoire des milliers de Palestinien·ne·s des territoires occupés, dont des centaines étaient maintenus en détention administrative sans inculpation ni procès. Des personnes détenues, y compris mineures, ont été soumises à des actes de torture et à d’autres mauvais traitements, en toute impunité. Les autorités ont utilisé tout un éventail de mesures pour réprimer les activités des défenseur·e·s des droits humains, des journalistes et d’autres personnes qui dénonçaient la poursuite de l’occupation israélienne de la Cisjordanie, de la bande de Gaza et du plateau du Golan, en Syrie. Les violences faites aux femmes perduraient, et les premières victimes étaient les Palestiniennes d’Israël. Les autorités privaient les personnes demandeuses d’asile de l’accès à une procédure rapide et équitable de détermination du statut de réfugié·e. Des objecteurs et objectrices de conscience au service militaire ont été emprisonnés.

Transferts forcés, expulsions forcées et démolitions
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), Israël a démoli 848 habitations et installations d’utilité quotidienne palestiniennes en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est, entraînant le déplacement forcé de 996 personnes. Les autorités israéliennes ont déclaré qu’un grand nombre de bâtiments détruits avaient été édifiés en l’absence de permis délivré par l’administration israélienne – permis qu’il était pratiquement impossible d’obtenir pour les Palestinien·ne·s – ou se trouvaient dans des zones militaires fermées. Le droit relatif à l’occupation interdit de telles destructions, sauf lorsqu’elles s’avèrent absolument nécessaires pour des opérations militaires.

Dans d’autres cas, Israël a saisi des habitations et installations d’utilité quotidienne, dont certaines étaient des dons humanitaires. Selon B’Tselem (Centre d’information israélien pour les droits humains dans les territoires occupés), les forces israéliennes ont aussi démoli, à des fins punitives, au moins six logements palestiniens, laissant 22 personnes sans-abri, dont sept enfants. Ces démolitions constituaient une sanction collective et étaient interdites par le droit international.

Le 5 mars, les forces israéliennes ont démoli les logements de Walid Hanatsheh, à Ramallah, et de Yazan Mughamis, à Bir Zeit, entraînant le déplacement forcé de six Palestinien·ne·s, après qu’un tribunal israélien a rejeté la requête déposée par ces familles contre la démolition ordonnée à titre punitif. Le 11 mars, les forces israéliennes ont démoli à titre punitif le logement de Qassam Barghouti dans le village de Kobar, près de Ramallah. Les trois hommes visés par ces démolitions étaient incarcérés en Israël pour leur participation présumée à une attaque menée en août 2019 dans la banlieue de Ramallah (Cisjordanie occupée), qui avait fait un mort et deux blessés parmi la population civile israélienne.

Des organisations de colons israéliens, soutenues par les autorités, ont lancé des procédures d’expulsion forcée contre des Palestinien·ne·s à Jérusalem-Est.

En décembre, l’OCHA estimait à environ 200 le nombre de familles palestiniennes sous le coup d’une procédure d’expulsion en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem-Est – soit 800 adultes et enfants menacés de déplacement forcé.

Selon l’ONG israélienne Forum pour la coexistence et l’égalité des droits dans le Néguev (NCF), les autorités israéliennes ont démoli au moins 29 habitations et installations d’utilité quotidienne appartenant à des Bédouins qui vivaient dans des villages « non reconnus » dans le Néguev.

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