Le feu, qui avait détruit une porte de la mosquée de Nantes-Nord, avait rapidement suscité une vive émotion. Ce samedi 10 avril, les enquêteurs sont sur les traces d’un «homme seul, marginalisé et alcoolisé».
Sitôt la nouvelle connue, de nombreuses personnalités politiques, parmi lesquelles le ministre de l’Intérieur, avaient multiplié les messages de soutien sur les réseaux sociaux vendredi 9 avril. Et l’affaire a rapidement pris des proportions assez folles, souffle une source policière, ce samedi matin.
Rapidement, les fidèles et les caméras avaient accouru. Les premiers étaient légitimement émus et inquiets. Les secondes tendaient leurs micros aux élus venus dire à quel point commettre un tel acte était choquant à leurs yeux.
Loin du tumulte, les enquêteurs, eux, ont cherché à cerner les causes du sinistre. Premiers constat : aucun message n’avait été relevé sur les lieux ni aucune revendication formulée. Second constat : sur les mêmes lieux se trouvaient des canettes vides. Aure chose encore : le feu n’avait pas pris de manière accidentelle, en effet. Mais aucun accélérateur n’avait encouragé la propagation des flammes. Le feu avait pris dans des cartons qui se trouvaient à proximité, rapporte un proche de l’enquête ce samedi matin.
Il aurait agi seul
Qui a poussé ces cartons embrasés devant la porte ? Et pourquoi ? La réponse à la seconde question pourrait rester nébuleuse. Mais la piste d’un acte haineux semble totalement écartée, ce samedi matin. Après vingt-quatre heures d’investigations en effet, ce sont les traces d’un homme marginalisé et alcoolisé que les enquêteurs cherchent à pister. Cet homme, qui n’aurait aucun grief contre la mosquée ni contre celles et ceux qui la fréquentent, aurait agi seul, au cœur de la nuit.
Les enquêteurs de la Sûreté départementale cherchent à le retrouver.
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